VMI : prix, fonctionnement, installation

Prix d’une VMI

La VMI, ou ventilation mécanique inversée, est un système de ventilation moins connu que la VMC, mais est très utilisée en rénovation. Le prix d’une VMI est compris entre 500 et 1500€ hors pose; avec l’installation il faudra compter entre 1500 et 3000€ selon le modèle.

Le prix d’une VMI dépend de plusieurs critères :

• la surface à ventiler qui détermine la puissance nécessaire
• le nombre de pièces qui permet de calculer le nombre de piquages (bouches d’aération) nécessaires
• la configuration du logement pour installer le réseau de ventilation
• le type de filtres utilisés dans la VMI, certains étant plus chers que d’autres, mais aussi plus efficaces
• les options disponibles, comme l’hygrorégulation, la régulation automatique ou la connexion avec un smartphone ou une centrale domotique.

L’installation d’une VMI est assez simple, sans travaux conséquents, et peut être confiée à un électricien, un plombier ou un frigoriste. Le coût de pose varie entre 1500€ et 3000€.

Le fonctionnement de la VMI diffère sensiblement de la VMC, car elle insuffle de l’air extérieur vers l’intérieur. Par un phénomène de surpression, l’air intérieur est alors repoussé vers l’extérieur par les ventilations naturelles (notamment sur les fenêtres).

Une VMI a l’avantage d’être facile à installer et d’assainir l’air en évitant l’humidité. Comme elle insuffle de l’air chaud, elle permet aussi de faire des économies de chauffage. L’inconvénient principal sa consommation d’énergie plus importante qu’une VMC (en moyenne 150 à 250€ par an en électricité) et son prix qui peut vite monter si vous confiez la pose à un professionnel. Le prix d’une VMC démarre à 1500€ mais elle ne consomme pas d’électricité, et le prix d’une VMC double flux débute à 2000€).

Comment fonctionne une VMI ?

Contrairement à la VMC qui évacue l’air intérieur de la maison, la VMI insuffle de l’air vers l’intérieur (c’est pourquoi on parle aussi de ventilation mécanique par insufflation, marque déposée par Ventilairsec, ou encore de ventilation positive).

Concrètement, l’air extérieur est capté et filtré par la centrale placée sous les combles : on obtient ainsi un air dépollué. La centrale chauffe également l’air grâce à une résistance, un puits canadien ou un panneau solaire. L’air sain et chaud est ensuite diffusé par insufflation dans les différentes pièces. Un phénomène de surpression force l’air vicié à sortir par les bouches d’aération situées dans les pièces humides ou par les ventilations situées sur les fenêtres.

On obtient donc un air sain qui évite l’humidité dans la maison et réduit la pollution intérieure (pollens, poussières, composés volatils…). La VMI est plutôt réservée aux logements dont la surface ne dépasse pas 250 à 300 m² (au-delà, il est préférable d’opter pour une VMC simple flux ou double flux).

Comment se déroule l’installation d’une VMI ?

L’installation d’une VMI est sensiblement plus simple qu’une VMC, notamment parce qu’il n’est pas utile de prévoir des gaines dans toute la maison.

Les étapes d’installation d’une ventilation mécanique inversée

La pose d’une VMI se déroule en 4 grandes étapes :

1. Installer le caisson de la centrale contenant le système de captage, de filtrage et de chauffe dans les combles du logement. L’accès doit rester aisé pour l’entretien régulier.
2. Poser les arrivées d’air sur la toiture au niveau du caisson.
3. Installer les bouches d’aération dans une ou plusieurs pièces humides (WC, cuisine, salle de bains…). Une seule bouche peut suffire pour un logement jusqu’à 150 m², au-delà il faudra en prévoir une deuxième.
4. Raccorder l’arrivée d’air et les bouches d’aération au caisson par des gaines.

Le tarif de pose d’une VMI

L’installation d’une VMI reste assez simple et peut être réalisée par un bricoleur averti. Néanmoins, il est toujours recommandé de faire appel à un professionnel qui garantira une pose dans les règles. Vous pouvez contacter un plombier-chauffagiste, un électricien ou un installateur spécialisé.

Choisissez de préférence un professionnel RGE (reconnu garant de l’environnement) si vous voulez bénéficier des aides de l’État pour financer l’achat et l’installation de votre VMI.

Une fois la VMI installée, il faudra procéder à un entretien régulier et particulièrement soigneux, notamment des filtres. En effet, leur propreté garantit l’efficacité optimale de la VMI. Vous devez changer les filtres au moins une fois par an, voire plus si vous êtes très exposé aux pollens ou à la pollution (un filtre coûte entre 50 et 70€ en moyenne). Une visite de contrôle tous les six mois est préconisée pour vérifier l’état général. Comptez 150 à 200€ pour un contrat d’entretien annuel.

Avantages et inconvénients d’une VMI

• La mise en œuvre est relativement simple, sans gainage dans toutes les pièces, puisqu’on utilise les ventilations déjà présentes. L’encombrement général est aussi moindre que pour une VMC pour les mêmes raisons.
• La VMI lutte contre la pollution de l’air intérieur en rejetant l’air vicié vers l’extérieur. C’est donc un système de ventilation préconisé pour les personnes souffrant d’asthme ou d’allergies respiratoires.
• L’humidité de l’air intérieur est limitée et l’hygrométrie meilleure, grâce à la diffusion d’un air déjà chauffé qui permet en outre de faire des économies de chauffage.
• La centrale de VMI génère moins de nuisances sonores, la centrale étant située sous les toits et les bouches d’aération limitées aux pièces humides.

Pour autant, la ventilation mécanique inversée comporte aussi des inconvénients notables :

• La consommation énergétique est plus importante que pour une VMC, car la centrale doit chauffer l’air avant de l’insuffler. Il est possible de réduire cette consommation en alimentant la résistance par un puits canadien ou un panneau solaire, mais l’ensemble reste plus énergivore.
• La ventilation positive est plutôt réservé aux logements de taille moyenne.
• Le coût d’acquisition reste onéreux, surtout si vous confiez la pose à un professionnel ou si vous optez pour un système décentralisé qui nécessite un gainage plus important.
• Le système étant peu courant, il peut être difficile de trouver les pièces de remplacement ou les consommables (filtres par exemple).

Questions fréquentes avant l’achat de VMI

Quels sont les différents types de VMI ?

Il existe deux grands types de VMI : le système centralisé et le système décentralisé. La VMI centralisée diffuse l’air par une ou deux bouches, tandis que la VMI décentralisée permet d’installer des bouches dans toutes les pièces. Dans ce cas, l’installation est beaucoup plus coûteuse et nécessite une isolation irréprochable.

Par ailleurs, les VMI peuvent avoir des options comme la régulation automatique de l’humidité ambiante ou du débit d’air. Les modèles les plus perfectionnés sont connectés à une centrale domotique pour être pilotés par un smartphone.

Combien consomme une VMI ?

Le principal inconvénient de la VMI est sa consommation d’énergie, plus importante que pour une VMC. Il faut compter entre 250 et 300€ par an d’électricité. Cependant, cette consommation plus importante est à mettre en regard des économies de chauffage permises par la VMI, puisqu’elle insuffle de l’air chaud.