Dès les premiers signes d’humidité, il ne faut pas attendre et traiter cela immédiatement. Si vous voyez des taches d’humidité, des odeurs de moisissure, une sensation de froid dans la chambre, il faut faire quelque chose. Un problème d’humidité, qui plus est dans une chambre, peut, en plus de dégrader les murs, entraîner des problèmes de santé sérieux.
D’où vient l’humidité dans une chambre ?
L’humidité des murs dans une chambre peut provenir de plusieurs facteurs :
- des infiltrations d’eau, elles-mêmes causées par des fuites au niveau des murs, de la toiture ou de l’entourage des portes et fenêtres
- de la condensation résultant d’une trop grande différence entre la température extérieure et celle intérieure, associée à une isolation défaillante
- des remontées capillaires à l’intérieur des murs, surtout si la chambre est située au rez-de-chaussée
- d’une mauvaise ventilation qui empêche l’humidité normale d’une chambre (générée par la transpiration ou la simple respiration) de s’évacuer.
Les phénomènes d’humidité dans une chambre sont accentués dans les régions où les précipitations sont fréquentes ou lorsque l’habitation est située près d’un point d’eau ou sur une nappe phréatique.
En savoir plus sur le prix d’un traitement contre les remontées capillaires.
À découvrir dans ce guide :
- D’où vient l’humidité dans une chambre ?
- Comment savoir si une chambre est trop humide ?
- Les problèmes liés à une chambre humide
- Quelles solutions pour une chambre humide ?
- Dans quels cas faut-il intervenir ?
- Quel professionnel contacter ?
- Nos conseils pour éviter l’humidité dans une chambre
- Questions fréquentes
Comment savoir si une chambre est trop humide ?
Plusieurs symptômes permettent de détecter une trop grande humidité dans la chambre.
- Des taches noires, brunes ou jaunes apparaissent à la base des murs, au plafond ou sur l’entourage des ouvertures, indiquant la présence de moisissure (en savoir plus sur le cas précis des taches d’humidité au plafond)
- Le papier peint se décolle ou la peinture se cloque
- Une odeur de moisi, de champignon ou de renfermé subsiste dans la chambre
- La sensation d’humidité ou de froid persiste même quand le chauffage fonctionne
L’utilisation d’appareils mesurant la température ou le taux d’humidité est aussi utile pour contrôler le taux d’hygrométrie (humidité relative dans l’air). Un taux normal varie entre 45% et 55%. Au-dessus de 60%, il faut prendre des mesures.
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Les problèmes liés à une chambre humide
Pour la santé
Un taux d’humidité trop élevé dans la chambre nuit tout d’abord à la santé des occupants. Un environnement humide favorise le développement de champignons et de moisissures qui libèrent des spores ou d’acariens. Ces allergènes déclenchent ou aggravent les maladies respiratoires ou les réactions allergiques chez les personnes fragiles.
Pour l’habitation
Les problèmes d’humidité dans une chambre sont responsables de la dégradation prématurée des murs, des boiseries, des revêtements de sols et murs. À long terme, c’est toute la structure de la maison qui peut être touchée, surtout en présence de remontées capillaires qui affectent l’intégrité des murs.
Quelles solutions pour une chambre humide ?
L’idéal est d’éviter que la chambre devienne humide. Si le mal est déjà fait, voici quelques solutions à étudier pour se débarrasser de l’humidité dans la chambre.
Utiliser des déshumidificateurs
Ces appareils sont conçus pour réduire le taux d’humidité ambiant en aspirant l’air de la pièce et en le refroidissant pour condenser l’humidité avant de renvoyer l’air sec et chaud dans la chambre. Les modèles électriques sont très efficaces et rapides, tandis que les déshumidificateurs à absorption utilisent des sels hygroscopiques, recommandés dans les petits espaces.
Appliquer une peinture anti-humidité et un traitement anti-moisissures
Ces peintures contiennent des agents hydrofuges qui empêchent l’humidité de pénétrer dans les murs de la chambre. Il suffit de préparer la surface en nettoyant les moisissures existantes avec du vinaigre, du bicarbonate de soude ou de l’eau savonneuse, puis d’appliquer la peinture une fois le support bien sec.
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Lutter contre les remontées capillaires
Des membranes étanches à la base des murs ou dans les planchers situés au sous-sol empêchent l’eau de remonter et de pénétrer dans la structure du bâtiment.
Un autre moyen efficace de lutter contre les remontées capillaires consiste à injecter de la résine hydrofuge dans les murs pour empêcher l’eau de remonter.
Dans quels cas faut-il intervenir ?
Des travaux spécifiques deviennent indispensables pour traiter le problème lorsque :
- la présence d’infiltrations d’eau dans les murs est due à une façade fissurée ou poreuse
- des remontées capillaires affectent les murs en absorbant l’humidité du sol
- la condensation est chronique, liée à une mauvaise isolation thermique ou une ventilation insuffisante.
Des traces de moisissures récurrentes ou des odeurs persistantes d’humidité indiquent généralement un problème structurel ou un défaut d’étanchéité. Pour en venir à bout, il faudra envisager des travaux comme un drainage périphérique, la pose de membranes étanches, le traitement des murs par injection contre les remontées capillaires ou encore l’installation d’un système de ventilation mécanique contrôlée (VMC).
Quel professionnel contacter ?
Avant toute intervention, un diagnostic d’humidité réalisé par un professionnel (de 100€ à 300€ selon la région) est fortement recommandé pour identifier précisément l’origine du problème et éviter les interventions inutiles.
En cas d’infiltrations d’eau
Un façadier ou un spécialiste de l’étanchéité procède au traitement des murs extérieurs. L’application d’un hydrofuge de surface coûte entre 10€ et 25€/m² et la réparation des fissures entre 300€ et 1000€ selon leur taille et leur accessibilité.
S’il y a des problèmes importants, la réfection complète de la façade s’impose, pour un coût compris entre 30€ et 100€/m².
En cas de remontées capillaires
Une entreprise spécialisée en traitement de l’humidité injecte de la résine hydrophobe dans la base des murs afin de former une barrière pour bloquer l’ascension de l’humidité depuis le sol. Cette intervention coûte entre 80€ et 150€/m².
En cas de condensation ou de manque de ventilation
Un plombier-chauffagiste ou un électricien pourra installer une VMC (ventilation mécanique contrôlée) qui renouvelle l’air dans les pièces en extrayant l’air humide. Si la maison ne peut accueillir une VMC classique, des solutions comme les extracteurs d’air ou les grilles d’aération peuvent s’envisager.
Une VMC coûte entre 600€ et 1500€ installation comprise pour une simple flux et entre 2000€ et 5000€ pour une double flux (pose incluse).
En cas de mauvaise isolation thermique
Il faut dans ce cas faire appel à un spécialiste en isolation ou un artisan RGE (reconnu garant de l’environnement). Une mauvaise isolation thermique engendre de la condensation et l’isolation intérieure ou extérieure est la meilleure solution pour éviter les murs froids qui favorisent l’humidité.
Les travaux peuvent être réalisés en bénéficiant d’aides de l’État comme MaPrimeRénov’. Le coût varie entre 100€ et 200€/m² pour une isolation thermique par l’extérieur (ITE) et entre 40€ et 100€/m² pour une isolation thermique par l’intérieur (ITI).
En cas de moisissure et de dégâts visibles
On contacte alors un peintre ou un spécialiste du nettoyage des murs. Ils appliquent des produits anti-moisissures pour éradiquer les champignons (entre 15€ et 40€/m²), puis repeignent avec une peinture anti-humidité (entre 20€ et 50€/m² fournitures incluses).
En cas d’humidité excessive, un traitement préalable des murs (asséchement) sera nécessaire avant l’intervention esthétique.
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En cas de problèmes d’humidité au niveau des sols
C’est plutôt un spécialiste en drainage ou en étanchéité des fondations qui peut intervenir. Pour des chambres situées en rez-de-chaussée ou en sous-sol, le drainage périphérique évacue l’eau autour des fondations pour un coût variant entre 50€ et 100€/ml. Si le sol est affecté par l’humidité, une étanchéité par pose de résine ou de membranes imperméables est nécessaire, avec un prix de 30€ à 60€/m².
Nos conseils pour éviter l’humidité dans une chambre
Pour éviter l’humidité dans une chambre, on peut mettre en place plusieurs mesures préventives :
- réparer toutes les sources de fuites ou d’infiltrations d’eau en contrôlant régulièrement la toiture, la façade extérieur, les entourages de portes et fenêtres et les jonctions de murs
- installer un système d’aération performant sous la forme d’une ventilation mécanique contrôlée (VMC) qui permet de renouveler l’air intérieur sans nuire à l’isolation thermique
- rénover ou renforcer l’isolation des murs, de la toiture ou du plancher pour réduire les ponts thermiques et éviter la formation de condensation due à des surfaces froides.
Questions fréquentes
Comment faire respirer un mur humide ?
On utilise pour cela des matériaux et revêtements perméables à la vapeur d’eau (enduit à la chaux, peinture microporeuse).
Quels sont les risques de dormir dans une chambre humide ?
On risque de développer des allergies et des maladies respiratoires liées au développement de champignons, de moisissures et d’acariens.
Comment assécher un mur intérieur humide ?
On peut procéder à une injection de résine, poser une membrane étanche sur la base du mur ou appliquer une peinture anti-humidité. Il existe aussi des centrales d’asséchement utilisées par les professionnels en cas de dégât des eaux.
Comment se débarrasser de l’humidité dans ma chambre ?
Il faut aérer la pièce au moins quinze minutes par jour et veiller à une ventilation correcte. On peut aussi utiliser des déshumidificateurs d’air.
Est-ce normal d’avoir de l’humidité dans une chambre ?
Il est normal d’avoir un peu d’humidité dans une chambre, mais le taux d’hygrométrie doit se situer entre 40% et 60%.
